D i s s i d e n c e na rien de commun avec DISSIDENCES !
" Dissidences n'a rien de commun avec Dissidence ! "
Qui renvoie vers la lettre qu'ils nous ont écrite. Cela mérite une mise au point car l'intégralité de l'échange entre nos deux sites n'a pas été reproduit.
Les correspondances qu'entretient un groupe, aussi informel soit-il, sont importantes dans la définition de sa position. C'est pourquoi nous reproduisons ici cet échange hautement dissident, dans son intégralité.
Découvrant par hasard le site et la revue dissidences.net, j'entrais courtoisement en contact avec ses animateurs :
> Bonjour,
> un petit mail de reconnaissance dissidente. Nos noms de site et revue étant
> identiques à une lettre près, il se peut que des confusions apparaissent
> chez les lecteurs et visiteurs. En cas d'erreur (mails, etc.), sachez que
> nous renverrons vos visiteurs égarés à votre site et que nous vous tiendrons
> au courant.
> C'est à nous de préciser qui nous sommes, pour plus de clareté...
> Par ailleurs votre site m'intéresse dans la mesure où je mène une recherche
> sur Mai 68, plus précisément sur les libertaires et le 22 mars en Mai 68 à
> Lyon. Je vous recontacterais peut-être pour échanger sur ce point.
>
> Enfin, nous vous invitons évidemment à consulter nos ressources :
> http://dissidence.fr
> Cordialement,
> Rehan.
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> D i s s i d e n c e .fr
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Quelques jours plus tard je reçevais un mail, et une lettre, surprenante... :
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> Bonjour,
> Notre réponse est en pièce jointe. Nous attendons la vôtre avec intérêt.
> Bien à vous,
> JG Lanuque pour Dissidences
Voici reproduite la pièce jointe, (unique pièce du dossier dévoilée au public par Dissidences.net)...
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Le 27 février 2007, un site est créé : dissidence.fr. avec une version interactive sur over-blog.com. Le 6 mai 2007, soit plus de deux mois après, ses initiateurs nous avertissent, par un message électronique à notre directeur de publication Jean-Guillaume Lanuque, que leur site/revue risque de causer quelques « confusions » chez les Internautes. Voici notre position.
Chers confrères,
Bien qu’ une quelconque notion de propriété, même pas intellectuelle mais tout simplement sémantique, soit très éloignée de notre vision du monde, nous ne pouvons que regretter très fermement votre décision de nommer votre toute nouvelle revue en ligne d’un nom similaire (mis à part le « s » de fin) à la nôtre. Notre revue Dissidences – nom que prit en septembre 2000 notre Bulletin de liaison des études sur les mouvements révolutionnaires (BLEMR), lancé en décembre 1998 – de l’Association des amis de Dissidences (association loi de 1901), est éditée par L’Harmattan depuis le mois de décembre 2005 (deux numéros parus à ce jour) et notre site, www.dissidences.net, est visible sur Internet depuis l’année 2000.
Même si la revue et le site ne sont pas parmi les plus connus de l’hexagone, nous ne pouvons penser un seul instant que vous en ignoriez l’existence, ne serait-ce que par Philippe Corcuff. Nous trouvons donc votre initiative pour le moins cavalière, source effectivement de futures « confusions », « égarements » ou « erreurs », pour reprendre vos termes (mail du 6 mai 2007), dommageables pour vous comme pour nous. Sauf, évidemment, que nous, à Dissidences, nous n’y sommes pour rien, et pour cause !
Nous souhaitons donc que vous réexaminiez sérieusement la question de l’appellation de votre site interactif/revue dans l’intérêt de tout le monde.
Veuillez agréer nos salutations confraternelles
Jean-Guillaume Lanuque, pour la rédaction de Dissidences/Dissidences.net et l’Association des amis de Dissidences
Dimanche 13 mai 2007
Evidemment ça m'a fait sourire, et je n'ai pas pu résister : j'ai écrit une réponse dissidente, qui a fait l'objet de sérieux débats entre nous (certains trouvant mon texte trop gentil, je l'ai un peu acidulé).
D i s s i d e n c e n’a rien de commun avec DISSIDENCES !
En effet.
Chers confrères,
Bon.
La tonalité de votre lettre me fait dire que peu de confusions sont possibles entre nos dissidences, et je fais confiance à la qualité de perception de nos lecteurs respectifs.
Nous accusons réception de votre missive et en prendrons acte, mais face à ce qui nous paraît s’approcher de l’esprit de sérieux et de la gravitude, que peuvent répondre les post-libertaires-situs que nous tentons de ne pas être...
Sachez avant toute chose que nous ignorions l'existence de votre site et de votre revue lorsque nous avons choisi de donner une forme publique au concept politique de dissidence que nous développions. (La rencontre avec P. Corcuff date d’au moins six mois après.) Il n'y avait donc aucune offense de notre part. Excusez l’ignorance crasse dont nous avons fait preuve ; de notre côté, nous excusons déjà le ton ferme (cf. mail daté du dimanche 13 mai 2007, paragraphe 1, ligne 3) et quelque peu judiciaire de votre renvoi.
Je comprends votre sentiment dans la mesure où vous aviez la primeur du terme. Je suis néanmoins contraint de vous faire part du décalage qui m'a fait sourire à la lecture de votre courrier : je ne vois dans cette bénigne coïncidence qu'une source potentielle de petits malentendus, et pas un problème aussi sérieux que vous, semble-t-il. Peut-être est-ce là une autre forme que prend notre étourderie, mais il nous semble qu'il faille justement rester lucide : nous couvrons un très faible espace publique et nos dissidences semblent bien assez différentes pour que les lecteurs fassent vite la différence. Notre site connaît depuis peu une certaine fréquentation, c'est pourquoi j'avais entrepris de vous contacter.
Mais rassurez-vous, le secteur que nous touchons reste assez bien délimité (militants, critiques radicales...), pour éviter les confusions.
D'ailleurs, il n'y en a point eu de relevable jusqu'alors, à ma connaissance.
Je vous propose donc d'éviter pour l'instant d'entrer dans une guerre des marques, laissons ces querelles aux publicitaires. Il ne nous semble pas y avoir de nécessité impérieuse de renoncer à notre dissidence, et cette coïncidence chagrine assez peu de notre côté. Nous n'avons qu'une existence informelle, et n'envisageons pas l'avenir autrement (création d'association, d'Internationale Dissidente, etc.). Le caractère souple de notre dissidence, son faible enracinement institutionnel, devrait vous rassurer.
Enfin, comme notre démarche initiale de reconnaissance devait vous en convaincre, vous pourrez compter sur notre courtoisie et notre confiance en cas de sous-mal-entendus.
Nous préciserons qui nous sommes et qui nous ne sommes pas. Il suffira sans doute de procéder à de petits réajustements, précisions et bricolages, quand cela sera nécessaire.
Notre proposition de coexistence pacifique est-elle vraiment contraire à « l’intérêt de tout le monde » ?
Excusez au besoin l’application pratique, dans ce courrier, de notre concept de dissidence : éthique de la sincérité et sortie des cad(av)res étouffants de l’interaction normée.
Veuillez agréer vous aussi nos salutations non seulement confraternelles mais qui plus est sincères, et, parce que l'agréable c’est encore mieux que l'agrément, bisous à la rédaction de Dissidences.net et à ses amis associés.
Simplement,
Rehan (et complices).
Actuellement, nous n'avons reçu aucune réponse de nos confrères dissidents, ce que nous regrettons fermement...
Amis, si vous nous entendez, je répète qu'il n'y a chez nous aucun sentiment revenchard à votre endroit, juste un souci d'honnêteté et de dialogue.