Vidéos - révoltes contre Sarkozy

Publié le par Les casseurs que nous sommes tous.

Publié dans Regarder

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R
Le problème, c'est que régulièrement les CRS deviennent dangereux une fois que les manifestants le sont aussi. C'est trop facile de dire, on est méchant paske eux aussi, puisque en fait, c'est nous d'abord. Pas systématiquement, mais quand même. Moi s'il me frappe jle frappe, enfin si jpeux encore, c'est clair. Je veux bien leur lancer des cailloux, voire des pierres, paske ce sont les chiens de garde emblématiques de l'ot' putain. Mais merde un cocktail molotov je sais pas. C'est hardcore, moi je veux pas cramer ce qui n'est qu'à la fin qu' un pov mouton. Un mouton qui mord, mais un mouton, qui prend les coups mortels qu'on voudrait tous foutre à sarko.<br /> Ensuite, moi j'avais insisté pour ne pas poser la question de la destruction des objets du seul côté des dominés ou des contestataires. Qu'est-ce qu'on en fait de mon cadre dynamique, on le décapite, et on lui parle ensuite?! Ou bien quoi... donc là encore une fois je sais pas. Et puis dans le mouvement et dans la perte de lucidité qu'impliquent les mouvements de foule etc, je me vois mal passer avec un tampon pour dire "ok celui là on sle fait, lui jconnais sa femme tkt etc."<br /> Et puis t'as l'air de dire que la violence possède un intérêt purement conjoncturel, alors que moi justement je posais la question pour savoir si à long terme les argumentaires dont tu parles serviraient pas justement à décoincer les sseufs de nos camarades socialistes, et à les inciter à désacraliser les formes orthodoxes de mobilisation.<br /> Donc voilà moi tout doucement, en attendant d'autres contributions, je me dirige vers cette position: rendre ses lettres de noblesse aux mouvements de rue. User de la peinture, des chants, de la poésie, des grafs, même offensants, mais rien cramer. Sur le rapport aux CRS, je crois pas qu'il faille les provoquer. Juste s'énerver si eux jouent aux cons. Mais pas beaucoup plus. Il faut habiter la ville, mais à partir du moment où notre démarche est réfléchie -le contexte est diférent du défouloir de novembre 2005- il faut pas détruire la ville.<br /> Et là question: ben ouais mon gros mais si les banlieues crament, t'en fais quoi de ta démarche réfléchie? Tu te poses sur ton nuage et tu tapes bronzette? Ou bien tu vas les rejoindre, en sachant que tu les ruines en faisant ça?<br /> Et là... ben là je sais pas.<br /> Tendu quand même...
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L
Bon alors déjà moi si j'avais été présidente ou devillepinte (et d'abord pourquoi rehan président et moi PM hein?) j'aurai démissionné aussi sec pendant les "émeutes" de fin 2005. Ceci dit, je trouve important qu'on réfléchisse sur l'émeute. Au delà d'une libération de rage et de frustration accumulée, au-delà de la poésie des flammes et de l'illégalisme ludique, se pose l'éternelle question stratégique. (Je tiens déjà à rappeler que les rassemblements de ces derniers jours n'ont pas un point de vue unique sur l'utilisation de la violence comme mode d'expression. On a vu aussi des banderoles, des gens qui font de la musique, des graffeurs, des sit-in... Bref rendons à ces mouvements leur pluralité.) Pour moi la violence contre les personnes est totalement à exclure. ah zut les flics aussi sont des personnes. Bon alors je suis contre blesser un flic pour blesser un flic, ça n'a pas de sens, nous n'avons pas de haine personnelle envers eux. Nous haïssons la fonction. Dans un rapport de force temporaire, je n'ai cependant rien contre le fait de balancer cocktails ou pavés sur les schtroumpfs, quand eux nous gazent ou nous flashballent ou bientôt nous tasent, je ne crois pas que nous avons d'état d'âme à avoir. D'autant plus que eux sont protégés par leur équipement, pas nous.   Sur la "violence" faite aux biens, je n'ai rien contre non plus, je pense même qu'il est temps de désacraliser le rapport à la propriété privée. Sauf que sauf que : peut-on décemment cramer une 205 ? Peut-on faire voler en éclats la vitrine d'un magasin bio? Je pense que non. Ce ne sont pas nos ennemis. Alors maintenant je peux comprendre que sur le coup, une 205 puisse servir en urgence de barricade... Mais ça me semble dans la limite du possible à éviter. Parce que c'est injuste mais aussi parce que ça nous divise de personnes avec qui on devrait lutter (ou qui devraient lutter avec nous :) Maintenant le problème que pose l'émeute "violente" est le manque de solidarité, voire l'hostilité que cela va susciter... Il faut qu'on se pose la question : voulons-nous le soutien des gentils socialistes ? SI on s'en fout, si on est anti-stratégique, alors pas de raison de changer. Sinon (et jpense que c'est à prendre en considération si on veut pas que tout ça s'arrête ce soir), il faut faire des argumentations, sensibiliser des gens qui ne sont pas pour l'instant impliqués et là la violence serait à exclure, si on veut que d'autres se rassemblent avec nous (et dans ce cas ce ne sera qu'un rassemblement de façade). Mais je pense que les gens qui descendent dans la rue en ont marre des manifs policées et déclarées, avec SO. Tout comme les législatives comme "3E round" les feront sans doute bien marrer. Bon jm'arrête là c'est déjà trop long et jsuis sûre de pas avoir été claire . :)
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R
Monsieur le cuiste sénile,<br /> -  Le suffrage universel est sans doute une bien belle chose, pourvu qu'il se détermine dans des conditions transparentes, ce qui ne fut absolument pas le cas lors de ce scrutin. Je ne manifeste pas contre le suffrage universel, mais contre les manipulations de monsieur Sarkozy et le terreau fertile que lui offre le cadre formel de la Vème République. La France ne restera pas un pays démocratique pour la bonne mais simple raison qu'elle ne l'est déjà plus, et que son futur Président s'accomode semble-t-il fort bien de certains écarts ayant assez peu à voir avec la logique de pluralisme.<br /> - Le fait de contester les politiques de droite, et de façon plus générale l'ordre capitaliste existant, ne signifie en rien cautionner ce qui s'est passé en Union Soviétique et ailleurs. La Chine est un contre-modèle parfait, ouvrez-donc un journal, monsieur le cuistre sénile, pour comprendre "comment on s'enrichit en Chine". Quant à vos sophismes de fin de posts, monsieur le cuistre "moderne" et sénile, faites-en comme votre banane bleue, mettez-vous les bien profond dans votre  trou dpète...
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L
Manifester contre le suffrage universel, en vérité voilà une bien étrange et déroutante dérive de la société française. Quelles que soient les opinions de chacun, le score de 10% de l’extrème gauche au premier tour et l’élection avec forte participation de sarkozy au deuxième tour devraient vous amener à respecter le souhait de la majorité et à vous battre pour les législatives, mais manifester contre l’élection-même est non seulement peine perdue (je crois que la France va rester un pays démocratique malgré vos attentes) mais parfaitement ridicule, surtout quand on réalise que vous discréditez du même coup toutes vos actions futures. 10% de la population, même dans des merguez-tamtam party dans la rue, n’imposeront pas leurs idées (par ailleurs absurdes, et uniquement aptes à augmenter la pauvreté générale) à la majorité. Pour ce qui est de la pauvreté, pensez-y à deux fois : le fameux modèle social français crée le chomage le plus haut des pays développés, tous les exemples d’expérience communiste économiquement (donc pas la Chine depuis 20 ans qui a compris comment on enrichissait une population) se sont traduits par une paupérisation totale de la population. Vous croyez en cette équation : “moins de riches c’est moins de pauvres”. Celà est assez déraisonnable. Je crois personnellement, comme d’ailleurs tous les dirigeants de gauche modernes dans le monde, en cette autre équation : “plus de riches c’est moins de pauvres”.<br /> Réflechissez-y…
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R
Poussons un peu avant la question des moyens à notre disposition pour résister à l'ordre nabotléonien, en la reliant avec les fins à rechercher. Comme souvent, je suis beaucoup moins instinctif -et donc réactif- que vous, en particulier que Rehan. Pour moi, l'émeute ne va pas de soi, donc j'aimerais bien qu'on en discute. Je résume ici les idées qui s'agitent.   D'un côté, il est clair qu'il faut savoir s'émanciper des formes bourgeoises de mobilisation. Qu'à partir du moment où on refuse de faire d'une situation donnée une loi naturelle, il ne faut pas avoir peur de la questionner radicalement, y compris quand elle s'appelle "violence". Ça c'est pour la posture a priori. Mise en situation, le simple fait que le candidat "démocratiquement élu" ne soit pas très démocrate devrait donner encore moins de scrupules aux citoyens réels, c'est clair.   Maintenant, au-delà de mettre son corps en conformité avec sa pensée, qu'apporte une émeute? Si la question se résumait à moi contre sarko, c'est bon j'y vais avec le poing ricain. Le truc c'est que nan, y'a une tierce personne, le reste de la population. Donc il faut poser la question de l'impact des émeutes sur le reste de la population. L'émeute attise les clivages, c'est bon aussi. Mais est-ce que ça fait bouger les lignes de force? Est-ce que, au prétexte d'honorer son intégrité d'homme révolté, on divise pas encore un peu plus la tribu de gauche, entre honnêtes citoyens et extrême-gauche blablabla?   J'arrive pas à contourner l'argument bourgeois disant "t'as cramé sa caisse et son arrêt de bus, pourquoi tu t'étonnes qu'elle te fasse pas dbisous?" C'est plat mais c'est comme ça, moi je sais pas quoi dire à la pov' ménagère qui s'est brisé le dos pour se payer sa bagnole; d'ailleurs ni même à un jeune cadre dynamique, ou un commerçant de centre-ville à qui j'ai niqué la vitrine, et dont je sais pas ce qu'ils ont voté. Et puis c'est même pas la question de savoir ce qu'il a voté, puisqu'alors on tombe dans le totalitarisme: si t'es pas d'accord jt'allume. C'est comme au kun-fu, faut donner des règles au combat, sinon il a plus de sens, on peut tout faire et ça part en sucette.   Qu'auraient fait Rehan Chirac, président de la République, et Lucie de Villepin, en novembre 2005? Continuez à cramer vos écoles, à incendier vos bus, à mettre des existences en danger?! Et nous on repasse derrière? Attention, je dis pas du tout qu'il fallait ne serait-ce que condamner les émeutiers, trop facile. Mais concrètement, il aurait dit quoi le président dissident? Je crois qu'il faut donc aussi poser la question de la respnsabilité.   Sont évidemment mis hors de cause les manif, l'affichage illégal, les rassemblements ludiques, les coords nationales sans payer le train, enfin la vie démocratique parallèle quoi. Le truc sur lequel j'arrive pas à me positionner c'est ça: bruler quelque chose, agresser quelqu'un.
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